DANS UN BAR

00H13, Le 26/07/22

Je ne suis pas transparent

Non, Je ne suis pas un fantôme
J’ai les armes, les hématomes
Des drames, cicatrices
Des larmes et des risques

D’un temps révolu
Autant j’l’ai voulu
Mais les cieux n’ont pas su
Effacer mes erreurs, tous mes vœux déçus

J’ai passé trop d’temps
A casser mes rêves d’enfants
La vie, on nait, on fait, on agit, on nuit, on oublie.
Qu’on aurait pu sourire, aimer, rire, donner, trop tard, c’est fini.

Qu’est-ce que tu veux qu’j’te dise ?
D’mon histoire, d’ma hantise
J’me sens juste transparent
J’ai mes émotions, mes sentiments.

Mais j’me sens pas bien
J’attends, J’attends, c’est rien
J’ai beau m’le dire, c’était mieux avant
J’regrette, mes souvenirs d’enfants

C’était la panacée, C’était léger, j’suis juste essoufflé
Claqué, d’avoir donné sans compter.
J’me d’mande juste ce qui reste au fond
Fatigué. Ai-je tort ou raison ?

Il n’reste pas grand-chose. Des blessures, des ecchymoses.
Une clope, une veste, deux trois regrets et des choses.
Alors ne m’en veut pas. J’ai pas la force
D’arracher les ronces et d’briser l’écorce

Je tape, j’cogne sur un mur, mes regrets jaillissent
De la femme que j’ai manquée, ma cicatrice
Son âme j’l’aimais, mais non, j’ai raté
Bien que, J’ai tout fait pour. Bien que, j’ai trop fait l’tour. Allez.

Les yeux plaqués au sol,
Les journaux s’envolent
J’suis désolé, J’peux pas vous raconter la suite
J’ai beau coffrer des plaques, L’histoire j’l’ai mal écrite

Alors ce soir, je pose le stylo, j’vous laisse les ratures
Trop tard, j’ai pris l’fusil mais j’voulais l’cyanure.
Voilà mon histoire, Voilà mon échec. J’vous laisse la cassette
Kobain et Loiseau, faut faire avec
Le fer entre les dents, j’appuie sur la gâchette.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.