MACDONALD’S

20h05, Le 04/02/22

2 ans de rêves pour un voyage sans destination. Confinement, Cramoisy, 4h34 du matin, le regard rivé sur le plafond d’un blanc imaginaire : la légèreté, le possible, l’idéal. Convoiter un futur doré telle une forteresse inaccessible, armé du désir tenace de la conquérir. J’ai senti dans mon cœur germer la graine de l’agir. Ce projet naissant d’idéaux et d’élans comme points centraux d’une maille scintillante : j’ai senti sans explications aucunes, l’intersection divine de 30 ans de vie. Quel choc.


En forêt, la terre et le ciel ne m’écrasaient plus. Cette impression implacable que le sens d’un acte allège soudainement l’existence. A cet instant, le doute s’évanouit.
Voyager. Voyager pour découvrir, se comprendre. Abandonner le vouloir pour le recevoir. Jeter les rêves d’argent, de succès, de renommée pour du temps, de l’attention, de la présence.


Sentir la chaleur en soi, d’un seul souffle nouveau, m’emplir d’espoirs, de force. Émerveillé de réécrire l’histoire qui se dérobait sous mes mains. Respirer à pleins poumons le parfum de l’être. Exister sans essoufflements. Se sentir utile. Enfin.


Prendre le risque de changer les choses, avancer les yeux fermés, tenir debout grâce à l’avenir et la beauté du monde. La méfiance, la peur comme de vagues souvenirs. Se regarder dans les yeux et sourire. Sans rien attendre. Laisser les calculs au fond d’un tiroir. Construire léger. Vivre simple.
Mes émotions en pleine éclosion, les yeux frêles, le temps sera mon allié.


Finalement, on part comme on quitte une femme qu’on a aimé : un adieu tremblant, on se retourne et l’on regarde droit devant.

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