AU BORD DE L’ÉTANG

14h21, Le 28/10/21

Le jour se levait et une musique méditative m’accompagnait : je lisais PETITE de Sarah Gysler dans mon ancien appartement de CRAMOISY. La vapeur d’un café se faufilait entre les pages. L’heure n’avait plus d’importance. Puis vint l’étincelle : ce livre réveilla en moi des convictions qui sommeillaient depuis des années : Oser prendre le large. Chaque ligne me secouait comme une tempête. Sarah était partie du haut de ses 20 ans à peine, j’en avais déjà 31 et je le vivais mal.


Cette lecture mélangeait mes sentiments : Colère, culpabilité, enthousiasme, innocence, légèreté, unité… En colère contre moi-même d’avoir vu passer les années devant mes convictions. Coupable d’avoir eu tant d’envies sans avoir eu le courage de les assumer. Enthousiaste de voir entre ces lignes un merveilleux prétexte. Innocent de retrouver des émotions de jeunesse, de légèreté oubliées. En quête d’unité dans un monde où le lien social est rompu.


Ce livre traça sur mon cœur la frontière nette entre l’irritation et l’agir. Je ne voulais plus être passif.


L’étincelle ? C’est d’être passé devant ma vie pendant 31 ans comme un spectateur. Rempli d’idées, de projets grandioses mais d’être resté assis dans les tribunes. Là, sans bouger, sans un mot. Mais vient le moment où l’assise est inconfortable, les vêtements démangent, ça gratte. L’odeur du plastique devient infâme, il se désagrège comme nos rêves. Nos voisins ne nous intéressent plus, chaque mimique, chaque gestuelle est si prévisible. Les gens se lèvent, crient, supportent leur équipe comme on soutient de faux discours. Juste pour se convaincre de croire au spectacle.


L’étincelle, C’est le moment où la peur à capitulée. Je me suis levé et elle n’a rien su dire. Elle s’est tue et m’a suivie religieusement.


L’étincelle, c’est le rêve que j’ai osé saisir. C’est prendre le risque de réussir.

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