AU BORD D’UN LAC

9h56, Le 27/03/22

Agir dans un but. Le projet même d’accomplir comme seule justification. Terrasser les doutes de nos projections.
En effet, tout but est vain, je ne suis jamais autre part qu’à l’endroit où l’oxygène alimente mes poumons. Je ne peux être demain, ni hier. Dans une vue plus éloignée, plus grossière des années, la vie n’est qu’une succession de buts et de fins, d’éternels recommencements.

Seule la conscience les séparent, les dissocient par événements. La réalité est tout autre : des atomes, du mouvement, de l’oxygène, des sensations.


Pas de place pour la terreur qui n’est que conscience. Rien n’est à un quelconque instant. Mais me voilà déjà à trembler : Est-ce donc le bon choix ? Est-ce une perte de temps ?
Me voilà déjà pris dans la tourmente de l’idée, des convictions, résidus instantanés du passé et des projections.


La seule réalité est celle du ressentir, de l’expérience sans attentes. Le but n’est pas un terme à l’idée, il est un prétexte au vécu futur, à l’expérience pure de conscience sans jugement. Sans intérêts personnels à tirer.


Dès lors que calculs et attentes collent à mon esprit, peu à peu mon regard devient flou, mes oreilles s’encrassent, mes sens se perdent.


La réalité n’apparait qu’à force d’un détachement total du joug de l’espérance.
Vivre, c’est un peu mourir avant l’heure, mourir en conscience pour mieux savourer le maintenant et toute sa brièveté.

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