






DANS UN HÔTEL
6h20, Le 11/09/18
La pensée est elle inconsistance ? On amoncelle des idées, les unes frêles, les autres fragiles. On malaxe les prétextes et les excuses. Que de représentations bancales !
On tire des conclusions et au cœur du hasard, on espère être juste !
Que de choix par défaut, que de décisions inattendues ! Agir, agir, à quoi bon ?
Le mouvement comme dimension vitale, comme but en lui même. Que d’êtres déçus, et d’égos gonflés par les résultats !
La réussite est un péril. Que de ronces s’accrochent au succès, que d’épines pour l’atteindre ! Le rempart se renforce : Du succès rien n’est à acquérir sans enchainer mes membres tout entier à ce tortionnaire. Le succès se vit, l’échec se poursuit.
J’ai cru voir un fou vouloir posséder les phénomènes. Il rêvait de matières, et de quantités. Et de sa foi impressionnante, il a perdu la vue : A rien vouloir manquer, tout passe inaperçu.
Propulsé aux hormones, il est émotif, et les circonstances le trompent. Que de grandiose, de bruyant, de théâtral pour si peu. Que de silence pour le magistral.
Il reste l’air. Respire, tout est là. L’air se brasse ou s’inspire.
Alors, à l’aube d’un matin, on ouvre enfin les yeux, délivrés, sans conditions, le regard vers les cieux. Les contraintes, les obstacles, les objectifs oubliés.
Reste dans nos mains la forge, la création ultime. La transcendance de l’homme : Agir, rien de plus.